NOTES

 

Le mot, donné pour phénicien, et sa traduction se trouvent également dans le livre de l’abbé Banier, La mythologie et les fables expliquées par l’histoire (t. I, p. 61): « La fable de la fontaine Aréthuse et d'Alphée son amant, qu'Ovide décrit si bien, n'est fondée que sur une pareille équivoque. Les Phéniciens étant arrivés en Sicile, voyant cette fontaine environnée de saules, la nommèrent peut-être Alphaga, qui veut dire la fontaine des Saules. Les Grecs qui abordèrent ensuite dans le même lieu, n'entendant pas la signification de ce mot et se souvenant de leur fleuve Alphée, s'imaginèrent que puisque la fontaine et le fleuve avaient à peu près le même nom il fallait qu'ils eussent la même origine, et là dessus quelque bel esprit composa le roman des amours du Dieu du fleuve avec la Nymphe Aréthuse. »

Ce paragraphe a deux fois recours à cette source, la première emploie le tome 3, la seconde le tome 1; il n'est pourtant pas sûr que Hugo se soit donné la peine de lire ces trois tomes pour en extraire ces deux informations, car la table des matières les juxtapose commodément:

« Alpha ou Ilpha, mot phénicien. Voyez Europe.

Alphaga, autre mot phénicien. Voyez Alphée, I, 61. »

Quant aux dévotions d'Eschyle à la fontaine Aréthuse, inutile de dire que rien ne les atteste, d'autant moins que -Hugo le sait parfaitement- Gela, où résida Eschyle, se trouve sur la côte Sud et la fontaine d'Aréthuse, à Syracuse, sur la côte Est.